Rapport 2024 de la DGCCRF

Une année encore marquée par de nombreux contrôles et quelques nouveautés.

Quatre grands thèmes peuvent être retenus :

1/. Contrôle numérique renforcé avec les règlements DMA et DSA

Depuis février 2024, la DGCCRF contrôle l’application de ces 2 textes européens et surveille plateformes et marketplaces, pour s’assurer qu’elles respectent bien les nouvelles règles du jeu.

Cela passe par :

  • La vérification de l’identité des vendeurs en ligne ;
  • Le repérage des interfaces trompeuses, les dark patterns ;
  • Une coopération active avec la Commission européenne, l’ARCOM et la CNIL pour encadrer les pratiques publicitaires numériques.

2/. Priorité à la transition écologique et à la consommation responsable

La DGCCRF a intensifié ses contrôles sur :

  • Les allégations environnementales, pour lutter contre le greenwashing ;
  • L’utilisation abusive des labels (ex : commerce équitable), origine des produits, « made in France » afin de garantir la véracité des produits alimentaires ;
  • L’écoconception, avec notamment l’indice de réparabilité / durabilité ou l’étiquette énergie ;

Objectif : accompagner le développement des pratiques de consommation durable.

3/. Encadrement des négociations commerciales et des relations commerciales B2B

La DGCCRF s’est mobilisée dès octobre 2023 pour vérifier :

  • Que les documents contractuels (et notamment les CGV) étaient bien communiqués dans les délais ;
  • Que les négos sur les contrats, clauses de révision / renégo des prix étaient finalisées dans les temps (dans le respect du calendrier avancé pour 2024).

La DGCCRF a également surveillé de près les délais de paiement et les clauses contractuelles abusives entre professionnels.

4/. Protection économique des consommateurs et sécurité des produits

En 2024, les objectifs des contrôles clés de la DGCCRF ont été :

  • D’assurer la loyauté de l’information fournie au consommateur et lutter contre les pratiques commerciales déloyales et notamment les fausses promotions (en grandes surfaces et sur internet) ;
  • De lutter contre la commercialisation de produits dangereux ou non conformes (en collaboration avec les douanes).
    • ex : un jouet analysé sur cinq a été déclaré non conforme et dangereux et 225 000 jouets dangereux ont été détruits.
  • D’assurer la sécurité de plus de produits alimentaires et non-alimentaires (ex : la DGCCRF assure seule la surveillance du marché des cosmétiques depuis le 1er janvier 2024).
  • De réguler le marketing digital (notamment les pratiques des influenceurs et les faux avis).

Lien vers le rapport 2024 de la DGCCRF